La rébellion des pâtes : un acte culinaire qui défie les codes
Pour ce billet de ma rubrique « Personne n’en parle » que j’aurai tout aussi bien pu appeler également « Tout le monde s’en bat les couilles » je me penche sur un cas qui me touche vraiment puisque je viens d’y songer à l’instant en faisant cuir des pâtes pour midi…
Je suis un provocateur. Un rebelle de la cuisine, un anarchiste des fourneaux.
Tiens, en soutien à Hanouna je propose même de lancer le #jemenbatslescouilles !
Quand je prépare des spaghetti, je ne me contente pas de suivre les règles.
Non, moi, je prends le paquet, je saisis ce bloc rigide de pâtes blondes et je le brise en deux, d’un geste sec, presque théâtral.
Puis je les jette dans une casserole d’eau froide – oui, froide, pas même un frémissement – sans une goutte d’huile d’olive pour apaiser les puristes.
Et je regarde, un sourire en coin, les filaments s’effondrer dans l’eau comme une métaphore de ma révolte.
Une tradition mise à mal, mais pourquoi ?
Casser les spaghetti, c’est un sacrilège pour certains, un cri silencieux contre des siècles de dogmes culinaires.
On m’a dit mille fois :
Les pâtes longues, ça ne se coupe pas, ni avant, ni après cuisson.
Une rumeur qui traîne comme une vieille chanson italienne, portée par des nonna scandalisées et des chefs étoilés qui brandissent leurs rouleaux à pâtisserie comme des sceptres.
Mais d’où vient cette obsession ? Historiquement, les pâtes longues – spaghetti, linguine, tagliatelle – sont un héritage italien, façonnées pour être enroulées autour d’une fourchette avec grâce. Les couper ou les casser, c’était trahir leur essence, leur ADN. Pourtant, au-delà de la tradition, rien ne prouve que ça change vraiment le goût. La texture, peut-être, si on les massacre trop, mais le blé reste le blé, l’amidon reste l’amidon.
Mon ADN, un chaos culturel
Je suis né dans le Var, en France, avec un pied dans deux mondes. Du côté de ma mère, des racines italiennes murmurent des recettes sacrées, des sauces mijotées et des « jamais de pâtes brisées ».
Du côté de mon père, l’Espagne s’invite avec ses tapas, son audace, son mépris des conventions.
Ce mélange annule tout. Ni risotto, ni paella, juste moi, un Français qui casse ses spaghetti parce qu’il en a envie.
Chez moi, les traditions des deux pays s’entrechoquent et s’effacent, laissant place à une liberté totale.
Et si c’était juste une question de confort ?
Briser les spaghetti, c’est aussi pratique.
Fini les pâtes qui débordent de la casserole ou qu’on doit plier maladroitement dans l’assiette.
Les puristes hurlent au scandale, mais les pragmatiques hochent la tête.
Quant au goût, les études – ou plutôt l’absence d’études sérieuses – laissent planer le doute.
L’huile d’olive dans l’eau ? Un mythe, selon les chimistes : elle ne fait que flotter, inutile.
L’eau froide ? Ça rallonge la cuisson, mais le résultat est quasi identique.
Alors, tradition ou caprice, où est la vérité ? Peut-être nulle part, peut-être dans mon assiette.
La rumeur découpée au scalpel
Cette interdiction de couper les pâtes, c’est une fable qui s’est transmise sans preuve.
En Italie, on raconte que les premières pâtes industrielles, longues et élégantes, étaient un symbole de raffinement face aux formats rustiques.
Les couper, c’était les rabaisser.
Mais aujourd’hui, dans ma cuisine varoise, je m’en fiche. Je casse, je cuis, je mange.
Et si ça choque, tant mieux. C’est ma petite révolution, mon pied de nez à l’ordre établi.
Y’a pas que Hanouna qui peut transgresser les règles bordel !
Alors, toi, de quel côté es-tu ? Team spaghetti entiers ou team briseurs de codes ?
Alors selon vous, belle tranche de vie ou une belle tranche de Cake ? J'attends vos commentaires ci-dessous !